Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Netanyafolie le blog
5 avril 2015

DE METULLA AGENCY -Iran : Obama et Kerry se sont placés dans une impasse dangereuse pour le monde (info # 010504/15) [Analyse]

 

Iran : Obama et Kerry se sont placés dans une impasse dangereuse pour le monde (info # 010504/15) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

L’accord final concernant les installations nucléaires de la "République" Islamique d’Iran ne sera pas signé dans l’immédiat. Il ne le sera sans doute pas du tout, ou alors sur un morceau de papier destiné à finir dans une poubelle, parce qu’il ne vaudra pas même le prix de l’encre utilisée pour le maculer de mots inutiles. Ce n’est pas surprenant.

 

Les négociateurs iraniens voulaient gagner du temps et ils ont réussi. Depuis l’élection de Barack Obama à la présidence, ils ont, en fait, gagné un peu plus de six ans.

 

Ils savent que le président américain est disposé à leur faire gagner encore du temps et qu’il désire tant obtenir un accord final qu’il est prêt à tout concéder. Il a, d’ores et déjà, tout concédé ou presque. Les Perses ne lui feront pas le plaisir d’accepter ses concessions et de les parapher, sinon pour violer rapidement ce qu’ils auront ratifié.

 

photodefamille2.jpg

Si cela n’est pas un regard amoureux que se lancent Federica Mogherini, [la cheffe de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique Sécuritaire] et Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires Etrangères, on se demande bien ce qu’est un regard amoureux

 

Ils savent que Barack Obama a décidé de faire de la "République" Islamique d’Iran un partenaire primordial des Etats-Unis, et qu’il ira jusqu’au bout de ce dessein. Ils laisseront faire Obama et passer ensuite pour un imbécile.

 

Ils savent qu’il espère une rencontre avec Rohani, conscient que Khamenei ne consentira jamais à le rencontrer. Ils savent que Rohani non plus ne lui fera pas ce cadeau.

 

A peine Obama avait-il prononcé un discours, jeudi 2 avril dernier, pour se féliciter de ce qu’il est censé avoir obtenu à Lausanne, que le ministre des Affaires Etrangères iranien publiait un communiqué soulignant qu’Obama n’avait rien obtenu du tout, et que l’Iran n’avait rien cédé. Ce qui est exact.

 

En Europe, en France en particulier, on parle, en général, de tout cela en termes neutres et édulcorés. On note qu’Israël est "inquiet", mais on ne définit pas les motifs circonstanciés et précis de son inquiétude. On renvoie quasiment Israël et la "République" islamique dos à dos, comme s’il n’y avait pas de différences entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire entretenant des projets génocidaires explicites.

 

On ne critique pas, en général, Barak Obama, bien sûr. On prend ses déclarations les plus mensongères et les plus ineptes comme s’il s’agissait de déclarations sérieuses.

 

Tout au plus, certains journalistes disent parfois qu’Obama commet quelques "maladresses". Suggérer qu’il fait preuve de faiblesse se fait très rarement. Définir qui il est et ce qu’il est n’est strictement "pas politiquement correct".

 

Nul, en Europe, en France en particulier, n’énonce dès lors ce qui sous-tend l’attitude et les décisions d’Obama, et qui guide son fidèle disciple John Kerry : un conglomérat d’idées gauchistes les conduisant à penser que les Etats-Unis ont été trop puissants, qu’ils doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Nul, dès lors, ne donne les moyens de comprendre.

 

Obama et Kerry pensent effectivement que les Etats-Unis ont été trop puissants. Ils pensent effectivement que les Etats-Unis doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Ils pensent que la "République" Islamique d’Iran occupe une place de choix parmi ces régimes : elle est, de fait, bien plus explicitement anti-américaine que la Chine, ou la Russie. Elle l’est autant que la Corée du Nord, mais occupe une place stratégique plus centrale que la Corée du Nord.

 

Le président et son secrétaire d’Etat voient en elle, en outre, un moyen de s’en prendre à un pays qu’ils voudraient voir peu à peu disparaître de la carte du monde, car ils lui attribuent tous les maux du Proche-Orient ou presque : Israël.

 

Ils savent que la "République" Islamique veut elle aussi voir Israël disparaître et attribue elle aussi à Israël tous les maux du Proche-Orient ou presque. Cela ne les dérange pas.

 

Ils s’imaginent présentement pouvoir faire d’une pierre deux coups : renforcer l’Iran, et nuire à Israël.

 

Ils veulent, sans aucun doute, réaliser un troisième coup : affaiblir et déstabiliser les pays sunnites alliés jusque-là aux Etats-Unis, à savoir l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie.

 

Ils rêvent vraisemblablement de ce qui serait pour eux un coup de maître : un Moyen Orient sans armes nucléaires. Et ils seraient prêts, cela se dit à Washington, à échanger un renoncement de l’Iran à tous ses projets nucléaires contre une exigence adressée à Israël d’abandonner lui aussi l’arme nucléaire. C’est dans le cadre de cette manœuvre que la divulgation récente d’un rapport classé "top secret" du ministère de la Défense américain sur les installations nucléaires israéliennes a pris tout son sens.

 

Obama et Kerry ne pourront, cela dit, très vraisemblablement, pas aller jusqu’au coup de maître, parce que les négociateurs iraniens ne parapheront rien, non (tout au moins, rien de significatif) ; ils laisseront presque certainement Obama passer pour un naïf, et sont mandatés (presque certainement) pour ne faire aucun cadeau.

 

En Europe, en France en particulier, on parle en général de tout cela en termes neutres et édulcorés, disais-je.

 

On n’a que faire de l’inquiétude israélienne.

 

On ne fait, en général, pas la différence entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire à visées génocidaires explicites, surtout quand la démocratie en question est Israël.

 

On ne critique pas Obama en général, et on n’énonce pas ce qui sous-tend l’attitude et les décisions du gouvernement U.S.

 

On partage, en réalité, très largement, nombre des idées d’Obama et de John Kerry.

 

On considère volontiers les Etats-Unis comme "trop puissants".  

 

On évoque très souvent la volonté de voir le pouvoir mieux partagé à l’échelle planétaire, quitte à donner une place plus importante à la Chine, à la Russie et à la "République" Islamique d’Iran (on parle alors, à Paris, de la nécessité d’un monde "multipolaire").

 

On n’a, en général, rien contre un renforcement de la "République" Islamique d’Iran, dont on espère faire un partenaire économique, et rien contre les projets consistant à nuire à Israël.

 

On n’aurait rien non plus contre la perspective d’un "Moyen Orient sans armes nucléaires". 

 

On pense qu’Obama et Kerry vont, peu ou prou, dans la bonne direction.

 

On devra constater néanmoins que non, les négociateurs iraniens ne parapheront rien de significatif.

 

On devra constater que les Iraniens laisseront sans doute Obama passer pour un ingénu, et qu’ils sont vraisemblablement mandatés pour ne lui faire aucun cadeau.

 

On devra constater qu’Obama et Kerry se sont placés, et ont placé le monde, dans une impasse dangereuse, qui risque fort de conduire à une guerre régionale de grande ampleur.

 

Nul, en Europe, en France en particulier, ne se donne les moyens de comprendre : nul ou presque.

 

C’est sans doute ainsi que les choses se passent dans les régions du monde qui sortent de l’histoire.

 

 

Iran : Obama et Kerry se sont placés dans une impasse dangereuse pour le monde (info # 010504/15) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

L’accord final concernant les installations nucléaires de la "République" Islamique d’Iran ne sera pas signé dans l’immédiat. Il ne le sera sans doute pas du tout, ou alors sur un morceau de papier destiné à finir dans une poubelle, parce qu’il ne vaudra pas même le prix de l’encre utilisée pour le maculer de mots inutiles. Ce n’est pas surprenant.

 

Les négociateurs iraniens voulaient gagner du temps et ils ont réussi. Depuis l’élection de Barack Obama à la présidence, ils ont, en fait, gagné un peu plus de six ans.

 

Ils savent que le président américain est disposé à leur faire gagner encore du temps et qu’il désire tant obtenir un accord final qu’il est prêt à tout concéder. Il a, d’ores et déjà, tout concédé ou presque. Les Perses ne lui feront pas le plaisir d’accepter ses concessions et de les parapher, sinon pour violer rapidement ce qu’ils auront ratifié.

 

photodefamille2.jpg

Si cela n’est pas un regard amoureux que se lancent Federica Mogherini, [la cheffe de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique Sécuritaire] et Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires Etrangères, on se demande bien ce qu’est un regard amoureux

 

Ils savent que Barack Obama a décidé de faire de la "République" Islamique d’Iran un partenaire primordial des Etats-Unis, et qu’il ira jusqu’au bout de ce dessein. Ils laisseront faire Obama et passer ensuite pour un imbécile.

 

Ils savent qu’il espère une rencontre avec Rohani, conscient que Khamenei ne consentira jamais à le rencontrer. Ils savent que Rohani non plus ne lui fera pas ce cadeau.

 

A peine Obama avait-il prononcé un discours, jeudi 2 avril dernier, pour se féliciter de ce qu’il est censé avoir obtenu à Lausanne, que le ministre des Affaires Etrangères iranien publiait un communiqué soulignant qu’Obama n’avait rien obtenu du tout, et que l’Iran n’avait rien cédé. Ce qui est exact.

 

En Europe, en France en particulier, on parle, en général, de tout cela en termes neutres et édulcorés. On note qu’Israël est "inquiet", mais on ne définit pas les motifs circonstanciés et précis de son inquiétude. On renvoie quasiment Israël et la "République" islamique dos à dos, comme s’il n’y avait pas de différences entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire entretenant des projets génocidaires explicites.

 

On ne critique pas, en général, Barak Obama, bien sûr. On prend ses déclarations les plus mensongères et les plus ineptes comme s’il s’agissait de déclarations sérieuses.

 

Tout au plus, certains journalistes disent parfois qu’Obama commet quelques "maladresses". Suggérer qu’il fait preuve de faiblesse se fait très rarement. Définir qui il est et ce qu’il est n’est strictement "pas politiquement correct".

 

Nul, en Europe, en France en particulier, n’énonce dès lors ce qui sous-tend l’attitude et les décisions d’Obama, et qui guide son fidèle disciple John Kerry : un conglomérat d’idées gauchistes les conduisant à penser que les Etats-Unis ont été trop puissants, qu’ils doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Nul, dès lors, ne donne les moyens de comprendre.

 

Obama et Kerry pensent effectivement que les Etats-Unis ont été trop puissants. Ils pensent effectivement que les Etats-Unis doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Ils pensent que la "République" Islamique d’Iran occupe une place de choix parmi ces régimes : elle est, de fait, bien plus explicitement anti-américaine que la Chine, ou la Russie. Elle l’est autant que la Corée du Nord, mais occupe une place stratégique plus centrale que la Corée du Nord.

 

Le président et son secrétaire d’Etat voient en elle, en outre, un moyen de s’en prendre à un pays qu’ils voudraient voir peu à peu disparaître de la carte du monde, car ils lui attribuent tous les maux du Proche-Orient ou presque : Israël.

 

Ils savent que la "République" Islamique veut elle aussi voir Israël disparaître et attribue elle aussi à Israël tous les maux du Proche-Orient ou presque. Cela ne les dérange pas.

 

Ils s’imaginent présentement pouvoir faire d’une pierre deux coups : renforcer l’Iran, et nuire à Israël.

 

Ils veulent, sans aucun doute, réaliser un troisième coup : affaiblir et déstabiliser les pays sunnites alliés jusque-là aux Etats-Unis, à savoir l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie.

 

Ils rêvent vraisemblablement de ce qui serait pour eux un coup de maître : un Moyen Orient sans armes nucléaires. Et ils seraient prêts, cela se dit à Washington, à échanger un renoncement de l’Iran à tous ses projets nucléaires contre une exigence adressée à Israël d’abandonner lui aussi l’arme nucléaire. C’est dans le cadre de cette manœuvre que la divulgation récente d’un rapport classé "top secret" du ministère de la Défense américain sur les installations nucléaires israéliennes a pris tout son sens.

 

Obama et Kerry ne pourront, cela dit, très vraisemblablement, pas aller jusqu’au coup de maître, parce que les négociateurs iraniens ne parapheront rien, non (tout au moins, rien de significatif) ; ils laisseront presque certainement Obama passer pour un naïf, et sont mandatés (presque certainement) pour ne faire aucun cadeau.

 

En Europe, en France en particulier, on parle en général de tout cela en termes neutres et édulcorés, disais-je.

 

On n’a que faire de l’inquiétude israélienne.

 

On ne fait, en général, pas la différence entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire à visées génocidaires explicites, surtout quand la démocratie en question est Israël.

 

On ne critique pas Obama en général, et on n’énonce pas ce qui sous-tend l’attitude et les décisions du gouvernement U.S.

 

On partage, en réalité, très largement, nombre des idées d’Obama et de John Kerry.

 

On considère volontiers les Etats-Unis comme "trop puissants".  

 

On évoque très souvent la volonté de voir le pouvoir mieux partagé à l’échelle planétaire, quitte à donner une place plus importante à la Chine, à la Russie et à la "République" Islamique d’Iran (on parle alors, à Paris, de la nécessité d’un monde "multipolaire").

 

On n’a, en général, rien contre un renforcement de la "République" Islamique d’Iran, dont on espère faire un partenaire économique, et rien contre les projets consistant à nuire à Israël.

 

On n’aurait rien non plus contre la perspective d’un "Moyen Orient sans armes nucléaires". 

 

On pense qu’Obama et Kerry vont, peu ou prou, dans la bonne direction.

 

On devra constater néanmoins que non, les négociateurs iraniens ne parapheront rien de significatif.

 

On devra constater que les Iraniens laisseront sans doute Obama passer pour un ingénu, et qu’ils sont vraisemblablement mandatés pour ne lui faire aucun cadeau.

 

On devra constater qu’Obama et Kerry se sont placés, et ont placé le monde, dans une impasse dangereuse, qui risque fort de conduire à une guerre régionale de grande ampleur.

 

Nul, en Europe, en France en particulier, ne se donne les moyens de comprendre : nul ou presque.

 

C’est sans doute ainsi que les choses se passent dans les régions du monde qui sortent de l’histoire.

 

 

Iran : Obama et Kerry se sont placés dans une impasse dangereuse pour le monde (info # 010504/15) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

L’accord final concernant les installations nucléaires de la "République" Islamique d’Iran ne sera pas signé dans l’immédiat. Il ne le sera sans doute pas du tout, ou alors sur un morceau de papier destiné à finir dans une poubelle, parce qu’il ne vaudra pas même le prix de l’encre utilisée pour le maculer de mots inutiles. Ce n’est pas surprenant.

 

Les négociateurs iraniens voulaient gagner du temps et ils ont réussi. Depuis l’élection de Barack Obama à la présidence, ils ont, en fait, gagné un peu plus de six ans.

 

Ils savent que le président américain est disposé à leur faire gagner encore du temps et qu’il désire tant obtenir un accord final qu’il est prêt à tout concéder. Il a, d’ores et déjà, tout concédé ou presque. Les Perses ne lui feront pas le plaisir d’accepter ses concessions et de les parapher, sinon pour violer rapidement ce qu’ils auront ratifié.

 

photodefamille2.jpg

Si cela n’est pas un regard amoureux que se lancent Federica Mogherini, [la cheffe de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique Sécuritaire] et Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires Etrangères, on se demande bien ce qu’est un regard amoureux

 

Ils savent que Barack Obama a décidé de faire de la "République" Islamique d’Iran un partenaire primordial des Etats-Unis, et qu’il ira jusqu’au bout de ce dessein. Ils laisseront faire Obama et passer ensuite pour un imbécile.

 

Ils savent qu’il espère une rencontre avec Rohani, conscient que Khamenei ne consentira jamais à le rencontrer. Ils savent que Rohani non plus ne lui fera pas ce cadeau.

 

A peine Obama avait-il prononcé un discours, jeudi 2 avril dernier, pour se féliciter de ce qu’il est censé avoir obtenu à Lausanne, que le ministre des Affaires Etrangères iranien publiait un communiqué soulignant qu’Obama n’avait rien obtenu du tout, et que l’Iran n’avait rien cédé. Ce qui est exact.

 

En Europe, en France en particulier, on parle, en général, de tout cela en termes neutres et édulcorés. On note qu’Israël est "inquiet", mais on ne définit pas les motifs circonstanciés et précis de son inquiétude. On renvoie quasiment Israël et la "République" islamique dos à dos, comme s’il n’y avait pas de différences entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire entretenant des projets génocidaires explicites.

 

On ne critique pas, en général, Barak Obama, bien sûr. On prend ses déclarations les plus mensongères et les plus ineptes comme s’il s’agissait de déclarations sérieuses.

 

Tout au plus, certains journalistes disent parfois qu’Obama commet quelques "maladresses". Suggérer qu’il fait preuve de faiblesse se fait très rarement. Définir qui il est et ce qu’il est n’est strictement "pas politiquement correct".

 

Nul, en Europe, en France en particulier, n’énonce dès lors ce qui sous-tend l’attitude et les décisions d’Obama, et qui guide son fidèle disciple John Kerry : un conglomérat d’idées gauchistes les conduisant à penser que les Etats-Unis ont été trop puissants, qu’ils doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Nul, dès lors, ne donne les moyens de comprendre.

 

Obama et Kerry pensent effectivement que les Etats-Unis ont été trop puissants. Ils pensent effectivement que les Etats-Unis doivent se retirer de la scène mondiale et concéder le pouvoir à l’échelle planétaire à un cartel de régimes anti-américains, et, plus largement, anti-occidentaux.

 

Ils pensent que la "République" Islamique d’Iran occupe une place de choix parmi ces régimes : elle est, de fait, bien plus explicitement anti-américaine que la Chine, ou la Russie. Elle l’est autant que la Corée du Nord, mais occupe une place stratégique plus centrale que la Corée du Nord.

 

Le président et son secrétaire d’Etat voient en elle, en outre, un moyen de s’en prendre à un pays qu’ils voudraient voir peu à peu disparaître de la carte du monde, car ils lui attribuent tous les maux du Proche-Orient ou presque : Israël.

 

Ils savent que la "République" Islamique veut elle aussi voir Israël disparaître et attribue elle aussi à Israël tous les maux du Proche-Orient ou presque. Cela ne les dérange pas.

 

Ils s’imaginent présentement pouvoir faire d’une pierre deux coups : renforcer l’Iran, et nuire à Israël.

 

Ils veulent, sans aucun doute, réaliser un troisième coup : affaiblir et déstabiliser les pays sunnites alliés jusque-là aux Etats-Unis, à savoir l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie.

 

Ils rêvent vraisemblablement de ce qui serait pour eux un coup de maître : un Moyen Orient sans armes nucléaires. Et ils seraient prêts, cela se dit à Washington, à échanger un renoncement de l’Iran à tous ses projets nucléaires contre une exigence adressée à Israël d’abandonner lui aussi l’arme nucléaire. C’est dans le cadre de cette manœuvre que la divulgation récente d’un rapport classé "top secret" du ministère de la Défense américain sur les installations nucléaires israéliennes a pris tout son sens.

 

Obama et Kerry ne pourront, cela dit, très vraisemblablement, pas aller jusqu’au coup de maître, parce que les négociateurs iraniens ne parapheront rien, non (tout au moins, rien de significatif) ; ils laisseront presque certainement Obama passer pour un naïf, et sont mandatés (presque certainement) pour ne faire aucun cadeau.

 

En Europe, en France en particulier, on parle en général de tout cela en termes neutres et édulcorés, disais-je.

 

On n’a que faire de l’inquiétude israélienne.

 

On ne fait, en général, pas la différence entre une démocratie à l’occidentale et un régime totalitaire à visées génocidaires explicites, surtout quand la démocratie en question est Israël.

 

On ne critique pas Obama en général, et on n’énonce pas ce qui sous-tend l’attitude et les décisions du gouvernement U.S.

 

On partage, en réalité, très largement, nombre des idées d’Obama et de John Kerry.

 

On considère volontiers les Etats-Unis comme "trop puissants".  

 

On évoque très souvent la volonté de voir le pouvoir mieux partagé à l’échelle planétaire, quitte à donner une place plus importante à la Chine, à la Russie et à la "République" Islamique d’Iran (on parle alors, à Paris, de la nécessité d’un monde "multipolaire").

 

On n’a, en général, rien contre un renforcement de la "République" Islamique d’Iran, dont on espère faire un partenaire économique, et rien contre les projets consistant à nuire à Israël.

 

On n’aurait rien non plus contre la perspective d’un "Moyen Orient sans armes nucléaires". 

 

On pense qu’Obama et Kerry vont, peu ou prou, dans la bonne direction.

 

On devra constater néanmoins que non, les négociateurs iraniens ne parapheront rien de significatif.

 

On devra constater que les Iraniens laisseront sans doute Obama passer pour un ingénu, et qu’ils sont vraisemblablement mandatés pour ne lui faire aucun cadeau.

 

On devra constater qu’Obama et Kerry se sont placés, et ont placé le monde, dans une impasse dangereuse, qui risque fort de conduire à une guerre régionale de grande ampleur.

 

Nul, en Europe, en France en particulier, ne se donne les moyens de comprendre : nul ou presque.

 

C’est sans doute ainsi que les choses se passent dans les régions du monde qui sortent de l’histoire.

 

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 48 777
Publicité