Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Jason Greenblatt a prévenu d'emblée : il n'est ici question que d'un accord sur l'eau et non d'autres avancées dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Mais pour Avner Adin, un hydrologue de l'université hébraïque de Jérusalem, cet accord n'en est pas moins majeur. « Les Palestiniens, les Jordaniens et Israël ont des liens très forts à travers l'eau. Tous prélèvent de l'eau des nappes phréatiques, des rivières. Et si nous ne partageons pas cette eau, il sera très difficile, voire impossible, de maintenir une bonne qualité de vie dans toute cette région », estime-t-il.
Cet accord israélo-palestinien s'inscrit dans un cadre tripartite, un échange entre Jordaniens et Israéliens dont les Palestiniens vont désormais profiter. « Cet accord portant sur 33 millions de mètres cubes d'eau met les Palestiniens au cœur des discussions. Et c'est une occasion de traiter les sérieux problèmes d'insécurité hydrique auxquels ils font face en Cisjordanie et à Gaza », note Gidon Bromberg, directeur en Israël de l'organisation écologiste régionale EcoPeace.
Un accord particulièrement important pour la bande de Gaza où 95 % de la nappe phréatique est polluée.